Enzo Paleni, mitigé : «Je ne me ferai pas avoir deux fois...»
Tour d'ItalieSi c'est bien Benjamin Thomas qui a offert mercredi à la France sa première victoire d'étape sur ce 107e Tour d'Italie, le coureur de la Cofidis peut également remercier son jeune compatriote Enzo Paleni ! Pour son premier Grand Tour en carrière, le pensionnaire de la Groupama-FDJ, membre du quatuor qui a réussi à tromper la vigilance du peloton sur cette 5e étape, a donné tout ce qu'il avait pour permettre à l'échappée d'aller au bout. Peut-être même un peu trop dans le dernier kilomètre, lorsque Andrea Pietrobon (Team Polti Kometa) a pris quelques mètres d'avance. Sentant l'enterrement de première classe, l'ancien de La Conti a craqué et permis à ses compères de rester à portée de fusil de l'Italien. Finalement 4e après tous ces efforts, l'Aixois de 21 ans peut malgré tout être fier de ce très beau premier top 5 en WorldTour.
Enzo Paleni 4e de cette 5e étape, Benjamin Thomas s'impose
"Il n’avait pas roulé pendant vingt kilomètres et il attaque dans le final… J’étais un peu bloqué"
Enzo Paleni est revenu sur ce scénario inattendu dans le communiqué d'équipe. "Quand on est arrivés dans la vallée, plus personne ne roulait. Avec 2-3 gars, on s’est organisés pour ressortir après le sprint, au niveau du ravitaillement. On y est allés et on s’est dit : il reste 70 kilomètres vent dans le dos, ça peut le faire ! On a bien géré jusqu’à la bosse, puis à partir de là, c’était à bloc jusqu’à l’arrivée. Au sommet, j’étais bien entamé, donc le final a été très dur, mais quand on joue la gagne, on arrive à se transcender. Il ne fallait pas qu’on se regarde, sinon c’était perdu. Même si j’étais à bloc, je continuais de tout donner".
Jusqu'à cette fameuse attaque d'Andrea Pietrobon dans le dernier kilomètre qui a tout chamboulé. "Tout se passe en une fraction de seconde. Il n’avait pas roulé pendant vingt kilomètres et il attaque dans le final… J’étais dans la roue de Valgren, qui n’y est pas allé. J’étais un peu bloqué. Il y a eu un moment de flottement, puis j’ai relancé, sans me mettre à bloc pour ne pas me faire avoir. Mais quand ils ont lancé le sprint, je n’avais plus rien sous la pédale."
Publié le par Arthur DE SMEDT