Thierry Gouvenou : «Des chicanes à l'entrée d'Arenberg...»

La préfecture du Nord a validé le dispositif demandé par Cyclistes Professionnels Associé (CPA), le principal syndicat des coureurs, afin de faire en sorte que ces derniers, dimanche à l'occasion de la 121e édition de Paris-Roubaix, entrent dans la trouée d'Arenberg à une vitesse bien moins élevée qu'à l'accoutumée. Les participants à l'Enfer du Nord devront ainsi contourner un îlot central situé juste avant l'entrée du secteur pavé le plus mythique et réputé de l'épreuve nordiste. "Le parcours empruntera une chicane juste avant l'entrée du secteur pour ralentir la vitesse d'entrée dans celui-ci et limiter les risques de chutes sur les pavés", indique les organisateurs de Paris-Roubaix ce mercredi soir.

Secteur pavé on ne peut plus stratégique de Paris-Roubaix, la trouée d'Arenberg devrait être abordée par le peloton à une vitesse moins élevée que lors des années précédentes. En effet, selon une information révélée par le journal L'Équipe, Cyclistes professionnels associés (CPA), le principal syndicat des coureurs, a demandé à l'organisation de trouver une solution afin de faire ralentir ces derniers à l'entrée d'Arenberg. "C'est vrai qu'on atteint des vitesses vertigineuses... L'objectif est de trouver des virages pour faire freiner le peloton et l'allonger, un peu comme le système des chicanes sur les circuits automobiles", explique Thierry Gouvenou, le directeur de Paris-Roubaix, comme et toute sa subtilité qui le caractérise tant !

La solution des chicanes n'est pas encore officiellement adoptée

Amaury Sport Organisation (A.S.O.) a donc fait cette demande d'ajout de chicanes aux autorités locales - "On est en cours de discussions et de travail" - mais rien n'est encore acté et il faudra attendre un peu avant de savoir ce qui va être mis en place dimanche. À l'écoute du CPA, Thierry Gouvenou a toutefois prévenu que la mise en place de tels obstacles avant la trouée d'Arenberg pourrait poser des problèmes au sein du peloton à cause "des coups de frein plus importants" qui seront donnés. "Les coureurs m'ont répondu qu'ils préféraient freiner fort au risque de chuter sur le goudron plutôt que d'entrer sur la trouée à 60 km/h", conclut celui qui avait pris la septième place de l'édition 2002 de l'Enfer du Nord. "J'ai personnellement fait Paris-Roubaix douze fois en tant que professionnel et à chaque fois que je suis arrivé là je me suis demandé comment j'allais ressortir. Quand on arrive ici, on joue un peu à la roulette russe".