Pogacar : «J'ai quand même souffert jusqu'à l'arrivée»

C’est l’histoire d’une belle revanche. L’an passé sur Liège-Bastogne-Liège, Tadej Pogacar chutait après 85 km de course, et se cassait le poignet. Cette fois, le Slovène de la formation UAE Team Emirates a vu son plan se dérouler à merveille, et ses jambes répondre parfaitement au profil exigeant de la Doyenne. Il s’impose après un raid solitaire – presque une habitude -, après s’être extirpé du peloton sans surprise dans la côte de la Redoute à 34 km du bout, comme Remco Evenepoel (Soudal-Quick-Step), victorieux en 2023. Sur la ligne, il devance son dauphin Romain Bardet (Team dsm-firmenich PostNL) avec plus d'1"30 d'avance au compteur. Après ses succès aux Strade Bianche et sur le Tour du Catalogne cette année, voilà un sixième Monument dans la poche du double vainqueur de la Grande Boucle, lui qui vise le doublé Giro-Tour cette année. 

"J'ai couru pour la maman d'Urska"

"Ça a été une journée très difficile dès le départ avec le froid. Avec l’équipe, on a imprimé un gros rythme pour garder un peu de chaleur", explique Tadej Pogacar en zone mixte. Si les températures ont été fraîches, un fort de vent de face a pu glacer les organismes, auquel s'est ajoutée la pluie en fin d'épreuve. Pour le coureur de 24 ans, la journée était aussi particulière, deux ans jour pour jour après le décès de la mère de sa compagne Urska Zigart. "J’ai eu beaucoup d’émotion toute la journée, j’ai beaucoup pensé à la maman de Urska (Zigart). Il y a deux ans, j’avais dû rentrer à la maison, je n’avais pas pris le départ. Ensuite l’an dernier, je m’étais cassé le poignet. Donc j’ai beaucoup pensé pendant toute la course. Mais aujourd’hui j’ai couru pour la maman d'Urska."