Jonathan Vaughters à ses coureurs : «Andrea Piccolo ? Je m'excuse...»

Si l'équipe EF Education-EasyPost vit actuellement des heures très heureuses avec le maillot jaune de Richard Carapaz sur le Tour de France, la formation américaine a vécu une période beaucoup moins rose il y a quelques jours suite à l'arrestation d'Andrea Piccolo pour possession d'hormones de croissance. De retour de Colombie, le jeune coureur de 23 ans avait été intercepté par la police dans un aéroport italien. Ayant avoué sa faute à son manager général Jonathan Vaughters et licencié sur le champ, celui qui avait porté le maillot rouge de leader du Tour d'Espagne l'an passé a mis dans l'embarras son patron, qui a tenu à s'excuser auprès de ses coureurs avant le Tour de France, comme le rapporte le journal The Times.

Jonathan Vaughters : "Ce qui me tue le plus, ce n'est pas la haine que je vais recevoir..."

"Je suis la personne qui lui a donné sa chance, qui l'a intégré dans l'équipe, et je vous présente mes excuses pour cela car vous allez maintenant vous poser des questions à son sujet et c'est quelque chose que vous allez devoir gérer", a dit l'Américain, qui a confirmé avoir tenu ces propos auprès de Cyclingnews, avant de se confier. "Ce qui me tue le plus, ce n'est pas la haine que je vais recevoir de la part de personnes qui disent que je suis un hypocrite quand je dis que le cyclisme est propre. Je suis presque immunisé contre ça. Non, ce qui me rend vraiment triste, c'est que les jeunes d'aujourd'hui ne méritent rien de tout ça. Cette affaire va raviver le doute et la suspicion, c'est triste", explique celui qui a avoué s'être dopé dans les années 1990.

Alberto Bettiol : "Je vois maintenant Andrea Piccolo comme un connard"

La faute commise par Andrea Piccolo est très mal passée auprès des membres de l'équipe EF Education EasyPost, que ce soit du côté des coureurs ou du staff technique. "Quand Piccolo est arrivé dans l'équipe, je me suis lié d'amitié avec lui parce qu'il était italien comme moi et j'ai essayé de l'aider. Maintenant, je le vois comme un connard", a lancé Alberto Bettiol au Times, tandis que le directeur sportif Charles Wegelius regrette les amalgames qui vont pouvoir être faits. "Ce qui me dérange vraiment, c'est que les gens verront ce que Piccolo a fait et porteront des accusations contre Jonathan (Vaughters). Je sais ce que Jonathan et cette équipe représentent, et c'est pourquoi cela fait mal", conclut le Britannique.