David Gaudu : «J'ai réussi à me relever... ça doit continuer»
RouteDavid Gaudu a vécu une année 2024 particulière. En effet, les deux premiers tiers de la saison ont été très difficile pour le Breton de la Groupama-FDJ. Malgré une victoire sur le Tour du Jura, Gaudu a été en grande difficulté et a traversé ces premiers mois de manière transparente, à l'image de sa 65e place au classement général du Tour de France. Mais après plusieurs revers, il a su rebondir et finir la saison de belle manière, en terminant 6e de La Vuelta, 9e du Tour de Lombardie et en remportant une étape du Tour de Luxembourg. Dans un récent communiqué de son équipe, Gaudu est revenu sur ces derniers mois agités et ses ambitions pour le suite.
David Gaudu a fait le bilan de sa saison 2024
"Je suis revenu sur la trajectoire que j’avais tracée"
Dans quel état d'esprit es-tu parti en vacances ?
Dans un très, très bon état d’esprit. Je suis parti libéré, tranquille, et je n’ai plus pensé au vélo. Quand je pars en vacances, je pars vraiment en vacances. Je coupe du vélo à 2000%. Pour dire, j’étais en Corse pendant la sortie du parcours du Tour de France, et je n’en ai pris connaissance rapidement que le lendemain. J’ai juste vu qu’il y avait Mûr-de-Bretagne (sourires). Je suis allé pêcher, crapahuter sur quelques sentiers du GR20, faire quelques randonnées. J’ai juste profité des vacances pour me reposer et faire tout ce que je ne peux pas faire le reste de l’année. J’avais très hâte de courir et d’enchaîner en fin de saison, mais j’avais aussi très hâte que ça se termine car après quasiment 90 jours de course, je sentais que je commençais à fatiguer au Tour de Lombardie.
Considères-tu qu'un nouveau chapitre de ta carrière s'est ouvert ?
Je dirais plutôt que je suis revenu sur la trajectoire que j’avais tracée. Comme je le dis à tout le monde, ce qui me fait vibrer, c’est d’être un coureur de classement général. C’est ce que j’ai toujours su faire, et je ne sais presque faire que ça. C’est un peu un retour aux bases, en version plus forte je l’espère. Je ne dirais pas qu’il y a eu une vraie rupture dans ma carrière. Je faisais neuvième du Tour il y a encore un an et demi, ce qui n’est pas une performance dégradante, et je faisais deuxième de Paris-Nice et quatrième du Tour du Pays Basque il y a moins de deux ans. J’ai envie de revenir sur ces traces. J’ai été capable de produire ces performances par le passé car j’y ai cru, donc il faut continuer à y croire. J’aimerais être plus offensif, forcément, mais il faut être sacrément fort pour être à l’attaque aujourd’hui. Je veux prendre du plaisir mais je n’ai pas nécessairement envie de changer des choses, car j’ai terminé quatrième du Tour à ma manière, et ça reste un moment assez dingue. J’ai juste envie de revivre ça.
"Tous les coureurs, quels qu’ils soient, doivent affronter des galères durant leur carrière"
De quoi rêves-tu désormais ?
On court avant tout après des résultats. Je veux être le plus haut possible sur des classements généraux quand les cadors sont là, et gagner des courses. Quand j’ai gagné au Tour du Jura ou au Tour de Luxembourg cette année, c’était franchement trop bien. Lever les bras reste la meilleure chose qui puisse arriver à un cycliste. C’est aussi pour ça qu’on fait du vélo. J’aimerais aller au Giro, j’aimerais gagner une étape sur le Tour. Mon rêve ultime est de le remporter ou de monter sur le podium. Je sais que ce sera extrêmement difficile, qu’il y a très peu de chances que j’y parvienne, mais si on n’y croit pas, autant ne pas y aller.
Dirais-tu que la saison 2024, à défaut d’être ta meilleure saison, est peut-être la plus importante ?
Je vous dirai ça l’année prochaine (sourires). C’est clair que c’est une étape importante dans une carrière. On grandit forcément de toutes les expériences difficiles par lesquelles on passe. Tous les coureurs, quels qu’ils soient, doivent affronter des galères durant leur carrière. Le principal est de réussir à s’en relever. J’ai réussi à le faire, mais il faut maintenant que ça continue. Et puis, ce n’est pas ma meilleure saison, mais ce n’est pas la moins bonne non plus avec deux victoires et une sixième place sur la Vuelta (sourires). Est-ce que c’est la plus importante ? J’ai eu des phases importantes dans ma carrière, entre 2018 et 2021, des saisons charnières où il s’est passé beaucoup de choses. Tout dépendra de la suite. On verra donc l’année prochaine, quand tous les compteurs seront remis à zéro.
L'intégralité de l'interview de David Gaudu est à retrouver ici
Publié le par Titouan LABOURIE