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Marc Hirschi au sprint devant Julian Alaphilippe !

Clasica San Sebastian
Mis à jour le par Audrey QUETARD
Photo : Sirotti

Il s'en est fallu de peu pour Julian Alaphilippe ! La 44e édition de la Classica San Sebastian avait lieu ce samedi, sous une grosse chaleur et sur un tracé exigeant, fort de 236 kilomètres dont 7 ascensions. Sans le double vainqueur sortant Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), fraîchement sacré double champion olympique à Paris, il y a quand même eu du spectacle, un plateau relevé, et, au bout, la victoire du Suisse Marc Hirschi. Le Tricolore Pavel Sivakov a d'abord fait preuve d'une remarquable résistance, avant d'être repris par un groupe de contre emmené par Julian Alaphilippe. Le coureur de la Soudal Quick-Step, costaud, passera à l'offensive à plusieurs reprises avant de s'envoler avec Marc Hirschi dans sa roue pour jouer la gagne. Au sprint, le puncheur d'UAE Team Emirates a lancé le sprint le premier, avant de résister au retour de l'ancien champion du monde. Lennert van Eetvelt, parti seul à la poursuite du duo, termine 3e. 

La 44e édition de la Clasica San Sebastian ce samedi !

 

Le show Simon Carr

L'échappée était fournie en coureurs tricolores sur les routes espagnoles, avec dix hommes dont Warren Barguil (Team dsm-firmenich PostNL), Pierre Latour (TotalEnergies) et Thibault Guernalec (Arkéa B&B Hotels). Ces fuyards ont commencé à perdre du temps à l'approche de la montée du Jaikzibel (7,9 km à 5,6 %), la 5e côte répertoriée au programme du jour. C'est d'ailleurs tout proche de cette ascension, à 66 km de l'arrivée, que Simon Carr (EF Education EasyPost) a dynamité la course, en plaçant une franche offensive. Le coureur franco-britannique part seul en tête, et dépasse les membres de l'échappée qui sont, dès lors, progressivement repris par le peloton. Son écart avec le groupe principal atteint 1'35" à l'entame de la descente qui suit le Jaizkibel.

 

Duo français à l'avant !

Simon Carr commence à perdre un peu de temps. A 45 kilomètres du bout, il ne conserve sur le peloton qu'une minute à peine. Et les quelques hommes encore intercalés entre lui et le groupe des leaders ont tous été rattrapés par l'arrière. Le raid en solitaire tenté par l'échappé semble, dès lors, bien mal engagé, surtout si l'on jette un coup d'oeil à la suite des festivités, à commencer par la côté de l'Erlaitz. Dans les premières pentes de cette difficulté, le coureur de 25 ans accuse le coup, l'écart fond alors que le peloton accélère. A un peu plus de deux kilomètres du sommet, Florian Lipowitz (BORA-hansgrohe) tente une attaque avec Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) dans sa roue. Carr est aussi vite repris que les dégâts se créent à l'arrière. Le Français insiste, et va recevoir l'aide de son compatriote Pavel Sivakov. Les deux tricolores se relaient et font le trou. 

 

Pavel Sivakov seul face à un groupe de chasse

Mais, rapidement, le pensionnaire de la formation UAE Team Emirates part seul en tête à 40 km de la ligne. Alaphilippe est avalé par le peloton, et cet enchaînement d'attaques est fatale à Jonas Vingegaard (Visma | Lease a Bike), lâché. Comme Romain Bardet (Team dsm-firmenich PostNL), Hugh Carthy ou encore Sergio Higuita. Au sommet de l'Erlaitz, Sivakov compte une dizaine de secondes d'avance sur le peloton. Mais un groupe de poursuivants est parti à la poursuite du Français, à environ 20 secondes de lui, avec Isaac del Toro, Brandon McNulty, Marc Hirschi, Jan Christen (UAE Team Emirates), Neilson Powless (EF Education EasyPost), Andreas Kron, Lennert van Eetvelt (Lotto-Dstny), Julian Alaphilippe, Michael Woods (Jayco AlUla), Giovanni Aleotti (BORA-hansgrohe), Jonathan Narvaez (INEOS Grenadiers), Patrick Konrad (Lidl-Trek) Clément Berthet (Decathlon AG2R La Mondiale), Pablo Castrillo (Equipo Kern Pharma) et Kevin Vermaerke (Team dsm firmenich PostNL).

 

Pavel Sivakov va-t-il tenir ?

A 20 kilomètres de l'arrivée, les écarts sont stables. Sivakov a toujours, en son avantage, 20 secondes sur le groupe de chasse, et 1'30 sur un autre groupe qui comprend notamment Mikel Landa (Soudal-Quick Step) et les Français Jordan Jegat (TotalEnergies) et Clément Champoussin (Arkéa B&B Hotels). Malgré un certain nombre de coureurs à ses trousses, Sivakov peut s'appuyer sur le soutien de ses quatre coéquipiers présents dans le groupe de contre. Il reste, toutefois, l'ascension du Pilotegi - 2,1 km à 10,8 % avec un pourcentage maximum à presque 20 % - au programme. C'est là que le pleoton va reprendre du temps au Français qui s'arrache dans les premières pentes. Mais ce ne sera pas suffisant, et le groupe des poursuivants fait la jonction avec Sivakov, emmené par un Julian Alaphilippe survolté qui re-passe à l'attaque. 

 

Hirschi et Alaphilippe se jouent la gagne

Le groupe de tête connaît plusieurs cassures dans les pourcentages les plus difficiles de l'ultime ascension au programme. A 7 km du bout, c'est reparti pour Julian Alaphilippe, seulement suivi par le Suisse Marc Hirschi. Le duo va semble-t-il se jouer la victoire, et l'on voit déjà l'ancien double champion du monde resserrer ses chaussures en vue du sprint. A 3 kilomètres de l'arrivée, la paire compte une petite dizaine de secondes d'avance sur Lennert van Eetvelt, parti seul à sa poursuite. Hirschi lance le sprint ; Julian Alaphilippe, qui avait remporté l'épreuve en 2018, tente de déborder son adversaire, sans succès. Le Français termine 2e et Lennert van Eetvelt complète le podium. 

Publié le par Audrey QUETARD

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