Marc Hirschi s'impose en costaud, Paul Magnier frustré !

La 93e édition de la Bretagne Classic - Ouest-France avait lieu ce dimanche 25 août à Plouay, dans le département du Morbihan. Malgré une course très animée et de nombreuses attaques sur ce parcours exigeant de 259,8 kilomètres et ses plus de 4 200 mètres de dénivelé, il aura fallu attendre le dernier faux plat montant après la Côte du Lezot pour voir un coureur faire la différence et tromper la vigilance du peloton. Sur un nuage depuis plusieurs semaines, Marc Hirschi a assumé son statut de favori en sortant en costaud et en solitaire à 3 kms de l'arrivée, résistant ensuite sur le fil au retour d'un peloton réglé au sprint par l'épatant néo-pro français Paul Magnier (Soudal Quick-Step) !

Les favoris belges battus, 5 Français dans le top 10

Déjà vainqueur du Czech Tour et de la Clásica San Sebastián depuis la fin juillet, le Suisse de l'équipe UAE Team Emirates a donc confirmé sa forme exceptionnelle et s'offre une deuxième classique WorldTour consécutive ! Pour compléter le podium, on retrouve le Danois Magnus Cort (Uno-X Mobility) devant les deux grands favoris belges du jour, Arnaud De Lie (Lotto Dstny) et Thibau Nys (Lidl-Trek). Le reste du top 10 st presque entièrement bleu-blanc-rouge, avec dans l'ordre Dorian Godon (Decathlon AG2R La Mondiale, 6e), Thibaud Gruel (Groupama-FDJ, 8e), Clément Venturini (ARKEA-B&B HOTELS, 9e) et Hugo Page (Intermarché-Wanty, 10e).

Le résumé de la course

Avant d'arriver dans le final de l'épreuve bretonne, deux hommes anime la journée au sein de l'échappée matinale : le Suisse Silvan Dillier (Alpecin - Deceuninck) et le Danois Christopher Juul-Jensen (Team Jayco AlUla). Ce duo compte jusqu'à onze minutes de marge mais est finalement repris au moment où les choses sérieuses débute, à environ 60 kms du but. La pluie fait son apparition et rend le peloton nerveux sur ces routes mouillées. Plusieurs chutes sont d'ailleurs à noter. Les attaques fusent alors, comme celles de Jonas Abrahamsen (Uno-X Mobility), mais personne n'arrive à créer de différences. Le paquet s'étire mais reste compact à 35 bornes de l'arrivée.

C'est le moment choisi par Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) pour durcir encore un peu plus la course. Le Français accélère et un groupe d'une quinzaine de coureurs prend quelques secondes d'avance, même si aucun vrai écart n'est fait. La célèbre Côte de Marta fait ensuite très mal, on retrouve la plupart des favoris à l'avant à 26 kms. Marc Hirschi (UAE Team Emirates) place une timide accélération, mais c'est Romain Grégoire (Groupama-FDJ)  qui contre au sommet. Le Bisontin sort bien et prend une dizaine de secondes sur un peloton désorganisé et secoué par de nombreuses relances.

Un final à suspense, Marc Hirschi le plus fort

L'écart se stabilise jusqu'au pied de la Côte de Longeo. Après une petite temporisation, Mathieu Burgaudeau (TotalEnergies) et Tiesj Benoot (Team Visma | Lease a Bike) tentent de faire le jump, mais sans succès. Ça se regroupe à nouveau à moins de 10" de Grégoire. Malgré le rythme assez éelvé, le peloton reste très fourni, et un sprint semble de plus en plus probable alors qu'il ne reste plus que le traditionnel circuit final à Plouay au menu. Et juste à l'entrée sur ce dernier, c'est Arnaud De Lie (Lotto Dstny) en personne qui place un gros démarrage ! Tout en puissance, le Belge impressionne et emmène avec lui son compatriote Ilan Van Wilder (Soudal Quick-Step).

Une belle tentative encore une fois vite avortée, peloton à nouveau groupé au passage sur la ligne d'arrivée. Comme depuis plus d'une heure, on assiste à des relances incessantes en tête de course qui font mal et étire le paquet, Alaphilippe étant l'un des plus actifs, mais ça ne craque pas. La côte du Lezot à 5 km fait en revanche plus mal, un groupe de 10 avec notamment De Lie et Van Gils prend quelques mètres... avant que Marc Hirschi ne contre en costaud sur un faux plat montant ! Le Suisse s'isole et se lance vers la victoire à moins de 3 bornes du but. Le peloton se réorganise mais un peu tard. Hirschi donne tout et parvient à résister jusqu'au bout. Juste derrière, c'est le jeune Français Paul Magnier qui règle facilement le sprint et vient mourir à quelques mètres...