Tour Down Under - Simon Yates : «Je fais le tour des sponsors, mais... »
En l’absence du vainqueur sortant Jay Vine, Simon Yates, deuxième du Santos Tour Down Under l’an passé, se présente comme le favori logique pour le général dans une équipe Jayco-AlUla surpuissante avec Luke Plapp et Chris Harper, les deux premiers du championnat d’Australie il y a une semaine. L’Anglais nourrit aussi de grandes ambitions pour l’AlUla Tour et le Tour de France en 2024. Il s'en est expliqué pour Cyclism'Actu avant de prendre le départ de la course aussie.
Vidéo - Julian Alaphilippe au départ du Tour Down Under...
Est-ce la frustration de la deuxième place de l’an passé au Santos Tour Down Under qui vous ramène en Australie cette année ?
J’ai hâte de débuter ma saison, d’abord ici en Australie et ensuite à l’AlUla Tour en Arabie Saoudite, après avoir terminé la précédente à Taïwan fin octobre avec le Taïwan KOM challenge. Je fais donc le tour de trois principaux sponsors (Jayco est australien, AlUla saoudien et Giant taïwanais). Je suis dans ce sport depuis assez longtemps pour comprendre comment tout cela fonctionne mais j’avais aussi beaucoup aimé le Tour Down Under l’an passé et j’avais envie de revenir. A priori, je ferai Tirreno-Adriatico, l’Itzulia et quelques-unes des classiques ardennaises, mais ce n’est pas une certitude, et ensuite j’aurai les yeux tournés vers la préparation au Tour de France. Je suis passé tout près de la victoire d’étape l’an passé, deux fois deuxième, et assez près du podium final (4e), ça me donne faim pour mieux faire.
Sans chrono et avec le retour de Willunga Hill, le parcours vous est-il plus favorable qu’il y a un an ?
Sans le contre-la-montre d’ouverture qu’il y avait l’an passé, c’est mieux pour moi, surtout que c’était sans vélo de contre-la-montre. Avec le vélo de chrono, je me défends car je passe beaucoup de temps avec les gens de Giant pour optimiser la performance et avec beaucoup de travail, je peux être compétitif mais faire un prologue sur un vélo de route, c’est très difficile pour moi. De ce point de vue, le parcours du Tour Down Under m’est plus favorable mais pour les étapes décisives, j’aurais préféré la côte du tire-bouchon (Corkscrew), qui me convient mieux que Willunga, sauf qu’après Corkscrew on finissait en descente alors que Willunga, on arrive au sommet. Ça change la dynamique de la course, mais il faut voir aussi la concurrence et qui se pointe pour nous défier. Jay Vine n’est pas ici cette année, ce qui peut aussi modifier notre tactique.
Qui craignez-vous pour la victoire finale ?
Je ne sais pas trop qui seront nos rivaux les plus coriaces. Nous avons aussi une équipe très forte. Mes coéquipiers ont marché très fort au championnat d’Australie. J’étais en voyage pour venir ici ce jour-là et en voyant comment ils pédalaient je me suis demandé si j’avais vraiment besoin de venir pour que l’équipe remporte le Tour Down Under. Ils ont montré notre force mais à la mi-janvier, c’est difficile de cerner à l’avance la forme de nos adversaires. Certains sont seulement venus pour s’entraîner au soleil et bronzer, d’autres pour gagner.