Paris-Roubaix - Mathieu van der Poel et cette chicane : «C'est une blague ?»
La chicane installée avant la Trouée d'Arenberg a été validée mais n'en finit pas de faire causer. Il y en a un, et il n'est pas le seul coureur d'ailleurs, qui n'en est pas fan du tout, c'est Mathieu Van der Poel qui l'a fait savoir mercredi soir sur ses réseaux quand il a découvert la chose. "C'est une blague ?" a commenté mercredi MVDP sur ses réseaux. Mathieu Van der Poel est, faut-il le rappeler, le vainqueur de Paris-Roubaix en 2023.
Vidéo - Thierry Gouvenou explique la chicane du 121e Paris-Roubaix !
Is this a joke? 🤔 https://t.co/WkkUe2YC5U
— Mathieu Van der Poel (@mathieuvdpoel) April 3, 2024
Ah, cette chicane ! La préfecture du Nord a validé mercredi le dispositif demandé par Cyclistes Professionnels Associé (CPA), le principal syndicat des coureurs, afin de faire en sorte que ces derniers, dimanche à l'occasion de la 121e édition de Paris-Roubaix, entrent dans la trouée d'Arenberg à une vitesse bien moins élevée qu'à l'accoutumée. Les participants à l'Enfer du Nord devront ainsi contourner un îlot central situé juste avant l'entrée du secteur pavé le plus mythique et réputé de l'épreuve nordiste. "Le parcours empruntera une chicane juste avant l'entrée du secteur pour ralentir la vitesse d'entrée dans celui-ci et limiter les risques de chutes sur les pavés", indique les organisateurs de Paris-Roubaix ce mercredi soir.
Ecco la chicane introdotta all’ingresso della foresta di #Arenberg, appena ufficializzata per la #ParisRoubaix @RaiSport pic.twitter.com/9cJ4p2Omxa
— Stefano Rizzato (@stefanorizzato) April 3, 2024
"Il va falloir réfléchir aux comportements et au matériel", selon Thierry Gouvenou
"Cela devrait baisser la vitesse aux alentours de 25-30 km/h. Cela répond à la demande des coureurs, mais c'est un dispositif mis en place dans la précipitation. À long terme, on va réfléchir à quelque chose de plus fluide", explique Thierry Gouvenou, le directeur de Paris-Roubaix, au journal L'Équipe. Celui-ci estime toutefois que la mise en place de tels obstacles n'est pas forcément la solution idéale pour renforcer la sécurité des coureurs. "Il va falloir réfléchir aux comportements et au matériel", lance celui qui avait pris la septième place de l'édition 2002 du Monument nordiste.
Un peloton divisé sur la question
Si Mathieu van der Poel n'a pas validé l'idée, il y en a d'autres, au sein du peloton, qui se réjouissent de cette modification de tracé. A l'instar de Tim Declercq. "J’ai été l’un des coureurs qui ont demandé à ASO d’intervenir, explique le Belge de la Lidl-Trek à Het Laatste Nieuws. C’est fou, la forêt de Wallers est en pire état d’année en année. Tant de carrières ont été brisées là-dessus. Quelque chose devait changer. Tout le monde dit : le vélo doit être plus sûr. Mais dès que quelqu’un fait une proposition, les inconvénients sont soulignés. C’est aussi typique du cyclisme." La décision est aussi saluée sur les réseaux sociaux par Richard Plugge, patron de la la Team Visma | Lease a Bike : "Bon Travail !"
Great work @HansenAdam! Discussions in SafeR helps, united to get safety for our sport to a higher level. https://t.co/jdoUCt45tx
— Richard Plugge (@RichardPlugge) April 3, 2024
Tim Merlier, lui, est un peu plus mesuré : "Avec une chicane, vous pourriez déplacer le danger. Ce qui compte, c’est qu’il n’y ait pas de chute dans les virages, comme l’an dernier." L'ancien spécialiste des pavés Sepp Vanmarcke ne comprend pas ce choix. Pour lui, c'est sûr, il y avait mieux à faire : "Les chicanes rendront les choses encore plus dangereuses. Ils n’ont qu’à regarder le plan des rues et trouver un autre moyen. Ils n’auront qu’à m’appeler, je leur montrerai." Et vous, qu'en pensez-vous ?