Paris-Nice - Une édition 2014 escarpée et sans chrono
Par Alexandre MIGNOT le 04/02/2014 à 12:18
Le parcours de la 72ème édition de Paris-Nice, dévoilé ce matin au Conseil général du département des Yvelines, qui accueille le départ de la course pour la 5ème fois consécutive, offre aux coureurs les plus entreprenants des perspectives inédites. Rouleurs et grimpeurs partageront les chances de victoire avec les baroudeurs et puncheurs du peloton.
Il ne s’agit pas d’une rentrée comme les autres. Traditionnellement, Paris-Nice marque le coup d’envoi de la saison européenne des courses par étapes de prestige, où les grands animateurs de la saison débutent leurs confrontations. Cette année, la traversée de la France proposée au peloton contraindra les prétendants à une vigilance de tous les instants, sachant qu’aucune des étapes ne devrait donner un avantage décisif à un rouleur dominateur ou à un grimpeur insaisissable. La suppression du contre-la-montre, au profit de huit étapes en ligne pour la plupart taillées comme des classiques d’un jour, prive les spécialistes de l’effort solitaire d’une prime à la puissance brute, dont ont notamment bénéficié les trois derniers vainqueurs de l’épreuve (Tony Martin, Bradley Wiggins, Richie Porte).
Cette nouveauté a également comme effet d’allonger le kilométrage à un niveau record : avec 1447 km, la distance à couvrir n’a pas été aussi élevée depuis 1968, une des années où la Course au Soleil s’est disputée sur neuf jours. Tout comme l’absence de chrono, la recherche de terrains escarpés et accidentés plutôt que d’ascensions ultra-sélectives privilégie la capacité d’audace au talent naturel des montagnards. La dispersion des difficultés saura pourtant permettre aux plus incisifs d’entre eux de se distinguer sur des côtes sévères, où les quelques secondes à gagner pèseront lourd à l’heure des comptes sur la Promenade des Anglais.
Ce sera le cas lors de l’étape de Belleville, que les coureurs atteindront probablement dispersés, après avoir fait connaissance avec la redoutable côte de Mont Brouilly et ses passages à 25 % de dénivelé. Une revanche est à prévoir du côté de Fayence où le peloton fera son retour en s’expliquant cette fois-ci sur un mur qui récompensera l’explosivité. Le lendemain, c’est quasiment sur l’intégralité des 195,5 km de l’étape menant à Biot que le leader de la course et son équipe devront surveiller les baroudeurs tout-terrain, qui ont rarement eu autant de perspectives sur Paris-Nice. L’exploration de l’arrière-pays niçois se poursuivra sur un rythme encore plus nerveux pour le final de la course, avec moins de 80 kilomètres pour affronter cinq montées de deuxième et première catégories, avant de plonger depuis le col d’Eze sur la baie des anges. Et il se peut encore que le titre se joue avec les bonifications à empocher sur la ligne !
Les étapes au programme
Ø Etape 1, dimanche 9 mars : Mantes-la-Jolie > Mantes-la-Jolie, 162,5 km
Ø Etape 2, lundi 10 mars : Rambouillet > Saint-Georges-sur-Baulche, 205 km
Ø Etape 3, mardi 11 mars : Toucy > Circuit de Nevers Magny-Cours, 180 km
Ø Etape 4, mercredi 12 mars : Nevers > Belleville, 201,5 km
Ø Etape 5, jeudi 13 mars : Crêches-sur-Saône > Rive-de-Gier, 152,5 km
Ø Etape 6, vendredi 14 mars : Saint-Saturnin-lès-Avignon > Fayence, 221,5 km
Ø Etape 7, samedi 15 mars : Mougins > Biot Sofia Antipolis, 195,5 km
Ø Etape 8, dimanche 16 mars : Nice > Nice, 128