GP La Marseillaise - Kenneth Vanbilsen règle le sprint
Par Alexandre MIGNOT le 02/02/2014 à 16:50
La saison cycliste redémarrait en Europe ce dimanche, avec le Grand Prix de La Marseillaise dans le sud de la France, et le Grand Prix de la côte étrusque de l'autre côté des Alpes. Dans l'hexagone, pour le compte de la première manche de la Coupe de France 2014, pas moins de dix-huit équipes avaient fait le déplacement. Au programme du jour, pour se remettre en jambes et regoûter à la compétition, 140 kilomètres avec plusieurs côtes (col du Pas de la Couelle, col de l'Espigoulier col des Bastides, col de la Gineste) et une arrivée devant le Stade Vélodrome de Marseille. Au final, et un peu à la surprise générale, c'est le Belge Kenneth Vanbilsen, ancien vainqueur du Tour des Flandres Espoirs, qui s'est imposé au sprint. Il a devancé Baptiste Planckaert (Roubaix-Lille Métropole) et Samuel Dumoulin (Ag2r-la Mondiale).
Un quatuor s'échappe dès le kilomètre 4
Le départ réel, et donc l'ouverture de la saison en France, est donnée peu avant 13 heures. C'est la reprise, mais de nombreux coureurs sont déjà en jambes et tentent de former l'échappée du jour. Après quatre kilomètres, cinq hommes parviennent finalement à faire le trou : Thomas Vaubourzeix (La Pomme Marseille 13), Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale), Frédéric Brun (BigMat-Auber 93), Brice Feillu (Bretagne-Séché Environnement) et Mark McNally (An Post-ChainReaction). Ce dernier lâche toutefois prise rapidement, et c'est un quatuor qui prend la tête des opérations. Le peloton laisse tranquillement filer, et pointe à environ 5 minutes à 100 kilomètres de la ligne d'arrivée.
A l'avant, les quatre fuyards collaborent bien et poursuivent leur avancée. Ils franchissent le Petit Galibier avec 2'20" d'avance sur un peloton qui ne veut pas prendre de risques, et qui est notamment mené par Europcar. Un peloton qui se coupe d'ailleurs en deux quelques instants plus tard, ce qui redonne une nouvelle impulsion à la course. FDJ.fr et Giant-Shimano coopèrent dans le premier peloton alors que Brice Feillu lâche ses compagnons de fuite. Puis, l'Espigoulier se dresse devant les coureurs et le peloton revient à vitesse grand V sur la tête de course.
Chérel anime la fin de course, mais Vanbilsen règle un sprint "massif"
Quelques coureurs tentent de partir en contre, mais un regroupement général s'opère à 40 bornes de l'arrivée. Ca temporise quelques temps, et Mikael Chérel en profite pour sortir. Le coureur d'Ag2r-La Mondiale prend seul les devants et le peloton ne réagit pas. Chérel creuse peu à peu son avance et compte même 1'20" d'avance sur le pack à 20 kilomètres du but, au moment d'aborder la Gineste. Derrière, lui, le peloton s'agite et de nombreux coureurs partent en contre, tels que Vichot, Pinot, Bardet, Di Gregorio ou encore Gautier. La Gineste est monté à un rythme très élevé, mais c'est bien Chérel qui bascule en tête avec un groupe de poursuivants comprenant Dupont, Vichot, Pinot, Martinez et Zingle, à ses trousses.
Dans la descente, la situation évolue peu, mais à cinq bornes de la ligne, Chérel compte encore 30" d'avance sur le groupe de poursuite et près d'une minute sur le peloton. Toutefois, seul sur de longues lignes droites, le Français perd du terrain et voit les poursuivants tout comme le peloton se rapprocher ! C'est finalement peu après la flamme rouge que tout rentre dans l'ordre et ce qui reste du peloton se prépare pour le sprint final. C'est alors le Belge Kenneth Vanbilsen (TopSport) qui surprend son monde et vient devancer tout le monde sur la ligne. Il devance Baptiste Planckaert (Roubaix-Lille Métropole) et Samuel Dumoulin (Ag2r-La Mondiale).