Dopage - Di Luca : «Je n'aurais jamais gagné sans dopage»
Par Cyprien BRICOUT le 23/04/2016 à 12:09
Vidéo - Danilo Di Luca contrôlé positif à l'EPO, une nouvelle fois
Lire la suite de l'article
Il y a trois ans, en 2013, Danilo Di Luca se voyait suspendu à vie par l'UCI après avoir été contrôlé positif à l'EPO. L'Italien, vainqueur du Giro d'Italia 2007, a ensuite toujours assuré que la seule chose qu'il regrettait était de s'être fait prendre. Le quadragénaire a écrit un livre à ce sujet, qui paraîtra le 26 avril prochain, intitulé "Bêtes de victoires". Selon la RTBF, il poursuit dans cet ouvrage son argumentaire afin de justifier l'usage de produits dopants, une pratique tout à fait banale selon ses dires. Le média belge a d'ailleurs publié quelques extraits prouvant que l'ancien coureur n'a pas changé d'axe de défense : "Si je n'avais pas eu recours au dopage, je n'aurais pas gagné. Le dopage améliore tes prestations de 5 à 7%, voire même de 10 à 12% si tu es en forme. Le dopage n'est pas une dépendance, mais cela te permet de prendre du pouvoir : un vainqueur gagne de l'argent, pour soi-même, pour l'équipe, pour les sponsors."
L'Italien ne laisse transparaître aucun soupçon de remord, et vient de nouveau alimenter les polémiques autour du dopage physiologique, alors que tous les regards sont aujourd'hui tournés vers le dopage mécanique : "Testosterone, EPO, cortisone. Les médecins ne peuvent pas donner de prescription, alors tu va toi-même chercher les produits, dans les salles de gyms ou sur internet. Tout le monde est au courant dans le peloton. Cela fait partie du job. Si tu es pris, c'est que tu t'es trompé dans le timing car tout le monde sait combien de temps tu dois compter pour ne pas être testé positif. Je ne regrette rien du tout. J'ai menti, j'ai fraudé, j'ai fait ce que je devais faire pour gagner. Mais mon système n'était pas du tout au point".